CIMETIÈRES
Travail d'archivage mené en France et en Europe depuis 2011
Travail d'archivage mené en France et en Europe depuis 2011
Dans sa conférence "Les espaces autres" en 1967, Michel Foucault a défini le concept de l'hétérotopie, ces lieux hors de la société ou du temps. Les cimetières sont de ces lieux là, "des villes à côté de la ville où chacun a sa demeure". Il font partie de ces lieux de mémoire universels dont on ignore le devenir.
Bien qu'on trouve des espaces funéraires dans la préhistoire ou l'antiquité, les premiers cimetières tels qu'on les connaît aujourd'hui apparaissent au Moyen-Age. En Europe, au 18ème siècle, les cimetières paroissiaux sont progressivement délaissés au profit de nouveaux cimetières que l'on construit à l'entrée ou à la sortie des villes et autour desquels on érige des murs, notamment pour des raisons d'hygiène en ces temps d'épidémies. Cette nouvelle localisation précède l'affranchissement de l'église, puisqu'à qu'à la fin du siècle ils passent sous l'autorité de la ville. Aujourd'hui, Le rapport qu'ont les populations aux cimetières a relativement changé, notamment en France. Absence de valeurs traditionnelles et-ou religieuses, pratique de plus en plus répandue de la crémation, les jeunes générations n'y ont plus le même attachement que leurs aïeux.
"Ce qui m'intéresse dans les cimetières, autre que l'iconographie religieuse et l'architecture qui leur sont propres, c'est cette intimité toute relative. On se promène parmi les allées, on s'attarde sur les photos qui trônent sur les tombes, on observe la ferveur qu'ont les vivants à entretenir certaines stèles et on se fait des idées sur l'importance que pouvaient avoir ceux qui sont enterrés, on côtoie des milliers de noms, de bribes d'identités, et on part en sachant que d'une certaine façon, on n'y connaîtra jamais personne."
Au cours de ses balades et de ses voyages, Adèle Ensior a déjà archivé des images de plus de 500 cimetières.
Sélection choisie
Bien qu'on trouve des espaces funéraires dans la préhistoire ou l'antiquité, les premiers cimetières tels qu'on les connaît aujourd'hui apparaissent au Moyen-Age. En Europe, au 18ème siècle, les cimetières paroissiaux sont progressivement délaissés au profit de nouveaux cimetières que l'on construit à l'entrée ou à la sortie des villes et autour desquels on érige des murs, notamment pour des raisons d'hygiène en ces temps d'épidémies. Cette nouvelle localisation précède l'affranchissement de l'église, puisqu'à qu'à la fin du siècle ils passent sous l'autorité de la ville. Aujourd'hui, Le rapport qu'ont les populations aux cimetières a relativement changé, notamment en France. Absence de valeurs traditionnelles et-ou religieuses, pratique de plus en plus répandue de la crémation, les jeunes générations n'y ont plus le même attachement que leurs aïeux.
"Ce qui m'intéresse dans les cimetières, autre que l'iconographie religieuse et l'architecture qui leur sont propres, c'est cette intimité toute relative. On se promène parmi les allées, on s'attarde sur les photos qui trônent sur les tombes, on observe la ferveur qu'ont les vivants à entretenir certaines stèles et on se fait des idées sur l'importance que pouvaient avoir ceux qui sont enterrés, on côtoie des milliers de noms, de bribes d'identités, et on part en sachant que d'une certaine façon, on n'y connaîtra jamais personne."
Au cours de ses balades et de ses voyages, Adèle Ensior a déjà archivé des images de plus de 500 cimetières.
Sélection choisie